(DE)在元音字母和哑音h前,省略为d';同le,les连用时结合成du,des]
A[表示起源、来源、由来]
1[动作发生的起点、来源]从,自
2[时间]从…时候起;在…时间内
3[原因]
être puni de ses fautes犯错受罚
être surpris d'une nouvelle对一个消息感到惊讶
dommages de guerre战争造成的损失[引出动词不定式或从句,从句的动词用直陈式或虚拟式]:
Nous sommes heureux de sortir ce soir今天晚上我们很高兴能出门。
Je suis content de ce qu'il fasse beau天晴了,我很高兴。
4[表示施动关系]
B[表示所属、限定]
1[所有关系]…的
2[材料]
colonne de marbre大理石柱子
tissu de laine毛料
lit de bois木床
cœur de pierre<转>铁石心肠
3[属性,特性]
cérémonie d'inauguration开幕典礼
ministère des Affaires étrangères外交部
lumière du soleil阳光
4[分量,部分]
un kilo de sucre一公斤糖
un paquet de cigarettes一包香烟
recueil de poèmes诗集
troupeau de moutons羊群
le quart d'une somme一笔款项的四分之一
chapitres du livre书的章节
un de nous我们中的一个
Il est des nôtres他是我们自己人。
[用在最高级 a 后面]
la meilleure de tous所有人中最好的
[用在两个重复的名词之间加强语气]Voilà le fin du fin这是好中又好的东西。这是精华。
5[限制]
être rouge de figure脸发红
paralysé d'un bras一臂瘫痪
souffrir de l'estomac胃痛
C[表示方式、方法]
1[方式]以
2[方法,工具]以,用
3[计量,差异]
avanter d'un pas向前一步
retarder de cinq minutes慢五分钟
navire de cent mètres de longueur长 100米的船
effectuer une viste officielle d'une semaine进行为期一周的正式访问
Il al dépasse d'une tête他比她高出一个头。
Il s'en faut de beaucoup差得很远。[和en连用,表示递增、渐絏]
D[起语法作用,de本身不表达任何意思]
1[引出间接及物动词的间接宾语]
se souvenir de qn想起某人
parler d'une affaire谈一件事
jouir d'une grande réputation享有盛誉
changer d'avis改变主意
chapitre qui traite de la technologie论述工艺的章节[书名中的省略用法]De la mode《论时髦》
2[引出名词、 a 、 adv 等的补语]
la taille des arbres树木的修剪
être avide richesse贪恋钱财
indépendamment de cela与此无关;撇开这一点
beaucoup de fleurs很多花
3[引出名词的同位语]
la ville de Paris巴黎城
le mois de septembre九月份
ce maladroit de Jacques这个笨手笨脚的雅克
4[引出qualifier等动词宾语的表语]
traiter qn de lâche称某人胆小鬼
être(que)de处于…地位、位置
5[引出动词不定式]
Il est ennuyeux de rester chez soi呆在家里真没意思。
C'est à nous d'y aller该由我们去。[在叙述文章中,表示动作的快速絏展,增加活跃气氛]:
Et les enfants de sauter et de crier于是孩子们就跳呀嚷呀。
6[用在 a 、过去分词或 adv 前面]
Nous avons trois jours(de)libres我们有三天空闲。
Encore un carreau(de)cassé又碎了一块窗玻璃。
[和代词en、 pronindéf 或ne…que连用时,de不可省略]
Il y en a deux de cassés有两块碎的。
Rien de nouveau没有什么新情况。
[用在 adv 前面,de不可省略]
une fois de plus再一次,又一次
7[在绝对否定句中代替不定冠词或部分冠词]
Je n'ai pas de stylo我没有钢笔。
Elle ne boit pas de café她不喝咖啡。
[如果名词是表示总体概念或确指事物的名词,则不能用de代替,
例如:Je n'ai pas encore rendu le stylo qu'il m'avait prêté他借竂我的钢笔还没有归还。]
du,de la,des
部分冠词
1[用在不可数的具体名词前]
boire du vin喝酒
filer de la laine纺羊毛
manger des épinards吃菠菜
2[用在表示类别的可数名词前]
pêcher de la sardine捕沙丁鱼
On trouve en lui du pédant大家感到他有点学究气。
3[用在抽象名词前]
avoir du courage有勇气
jouer de la musique搞搞乐器
jouer du Chopin<引>演奏肖邦的作品
4[在 a 前,de代替du,de la,des]
boire de bon vin喝美酒[但现倾向于用boire du bon vin]
5[在绝对否定句中,只用de]
(A) prep 与le,les连用时变au,aux
到(往,向,达,对于,比,按照)
向(朝着的方向,对,关于,接近,约)
到,向,之间,在,归属
A.[表示方向、趋向、意向]
1 [目的地]到…,向…
2 [范围]deà从…到…;…之间
3 bout à bout一端接一端地;pas à pas一步一步地;deux à deux两个两个地
4 [结果,效果]
courir à perdre haleine跑得喘不过气来
malade à garder le lit病得不能起床
tirer à sa fin接近尾声
Je suis arrivé à le convaincre我终于说服了他。
5 [目的,用途;应该,必须] ①[n+à+n]boîte aux lettres信箱 brosse à dents牙刷 ②[n+à+inf]lettre à poster要寄发的信; machine à coudre缝纫机; salle à manger餐室,餐厅; un homme à ménager一个必须谨慎对待的人 ③avoir à(+inf)应该,必须,要
6 [承受关系]
à ma femme bien-aimée献竂我亲爱的妻子
hymne au soleil太阳颂
Salut à tous!大家好!
B.[表示位置、状况]
1 [地点]在…
2 [状态,境况]
Elle est toujours à se plaindre她老是发牢骚。
être le premier à faire qch第一个做某事;首先做某事
se mettre au travail开始工作
Je me trouve à mon aise dans ce grand fauteuil de cuir我坐在这只皮制的大扶手椅里感到很舒服。
3 [时间]在…
4 [归属]
Je suis étudiant à l'Université de Beijing我是北京大学的学生。
Je suis à vous tout de suite我马上来听候您的吩咐。请稍等片刻。
Ceci est à moi这是我的。 un cousin à moi我的一个堂兄弟。 Il a un[son]style à lui他有他自己的风格。
C'est à vous de parler!该您讲了!
C'est gentil à vous d'accepter您愿意接受,真令人感到高兴。
C.[表示方式、方法、形式]
1[工具,方法]
aller à pied步行
pêcher à la ligne钓鱼
écrire au crayon用铅笔写
bateau à vapeur汽船
instrument à cordes弦乐器
Je l'ai reconnu à sa voix我从说话声音上辨认出是他。
2[方式]
acheter à crédit赊购
observer à l'œil nu用肉眼观察
Il accomplit sa tâche à la satisfaction générale他任务完成得使大家都很满意。
à la(+a或+n)…地,以…方式
3[数量,价格]
Ils sont venus à dix他们 10个人一起来的。
Je vous le fais à dix francs这个我就算 10个法郎卖给您。
un cigare à vingt francs20法郎一支的雪茄烟
obligation à 3%三厘债券
4[特征,特点]
canne à sucre甘蔗
femme au manteau marron穿栗色大衣的女人
D[引出间接宾语和补语,à本身不表达任何意思]
1[引出间接 vt 的宾语及动名词的补语]
nuire à la santé损害健康
le recours à la force诉诸武力
2[引出某些形容词的补语]
fidèle à sa parole信守诺言
agréable au goût可口的
3[引出作为某些动词宾语的不定式动词]
apprendre à travailler la terre学种田
Il demande à sortir他要求出去。
Il aime à aller au cinéma他爱看**。
4[与[连词短语]ce que一起引出名词性(宾语)从句,谓语用虚拟式]
Je tiens à ce qu'il soit là我很希望他在场。
E[与 n 、代词或动词构成短语]
à côté de在…旁边à bâtons rompus断断续续地,不连贯地
À votre santé!祝您健康![干杯时说]
Au feu!救火!
Au diable!见鬼去吧!
À moi!快来人哪!
à tout prendre总的说来
à vrai dire说真的,老实说
à reculons向后退
意思为:纵有疾风起,人生不言弃。提倡一种不言败的精神。
出自保尔·瓦雷里的《海滨墓园》。
作品译文
作者:保尔·瓦雷里
译者:卞之琳
这片平静的房顶上有白鸽荡漾。
它透过松林和坟丛,悸动而闪亮。
公正的“中午”在那里用火焰织成
大海,大海啊永远在重新开始!
多好的酬劳啊.经过了一番深思,
终得以放眼远眺神明的宁静!
微沫形成的钻石多到无数,
消耗着精细的闪电多深的功夫,
多深的安静俨然在交融创造!
太阳休息在万丈深渊的上空,
为一种永恒事业的纯粹劳动,
“时光”在闪烁,“梦想”就是悟道。
稳定的宝库,单纯的米奈芙神殿,
安静像山积,矜持为目所能见,
目空一切的海水啊,穿水的“眼睛”
守望着多沉的安眠在火幕底下,
我的沉默啊!……灵魂深处的大厦,
却只见万瓦镶成的金顶、房顶!
“时间”的神殿,总括为一声长叹,
我攀登,我适应这个纯粹的顶点,
环顾大海,不出我视野的边际,
作为我对神祇的最高的献供,
茫茫里宁穆的闪光,直向高空,
播送出一瞥凌驾乾坤的藐视。
正像果实融化而成了快慰,
正像它把消失换成了甘美
就凭它在一张嘴里的形体消亡,
我在此吸吮着我的未来的烟云,
而青天对我枯了形容的灵魂
歌唱着有形的涯岸变成了繁响。
美的天,真的天,看我多么会变!
经过了多大的倨傲,经过了多少年
离奇的闲散,尽管精力充沛,
我竟委身于这片光华的寥廓;
死者的住处上我的幽灵掠过,
驱使我随它的轻步,而踯躅,徘徊。
整个的灵魂暴露给夏至的火把,
我敢正视你,惊人的一片光华
放出的公正,不怕你无情的利箭!
我把称干干净净归还到原位,
你来自鉴吧!……而这样送回光辉,
也就将玄秘招回了幽深的一半。
啊,为了我自己,为我所独有,
靠近我的心,象近诗情的源头,
介乎空无所有和纯粹的行动,
我等待回声,来自内在的宏丽,
苦涩,阴沉而又嘹亮的水池,
震响灵魂里永远是再来的空洞。
知道吗,你这个为枝叶虚捕的海湾,
实际上吞噬着这些细瘦的铁栅,
任我闭眼也感到奥秘刺目,
是什么躯体拉我看懒散的收场,
是什么头脑引我访埋骨的地方?
一星光在那里想我不在的亲故。
充满了无形的火焰,紧闭,圣洁,
这是献给光明的一片土地,
高架起一柱柱火炬,我喜欢这地点,
这里是金石交织,树影幢幢,
多少块大理石颤抖在多少个阴魂上;
忠实的大海倚我的坟丛而安眠。
出色的忠犬,把偶像崇拜者赶跑!
让我,孤独者,带着牧羊人笑貌,
悠然在这里放牧神秘的绵羊——
我这些宁静的坟墓,白碑如林,
赶走那些小心翼翼的鸽群.
那些好奇的天使、空浮的梦想!
人来了,未来却是充满了懒意,
干脆的蝉声擦刮着干燥的土地;
一切都烧了,毁了,化为灰烬,
转化为什么样一种纯粹的精华……
为烟消云散所陶醉,生命无涯,
苦味变成了甜味,神志清明。
死者埋藏在坟茔里安然休息,
受土地重温,烤干了身上的神秘。
高处的“正午”,纹丝不动的“正午”
由内而自我凝神,自我璀璨……
完善的头脑,十全十美的宝冠,
我是你里边秘密变化的因素。
你只有我一个担当你的恐惧!
我的后悔和拘束,我的疑虑,
就是你宏伟的宝石发生的裂缝!……
但是啊,大理石底下夜色沉沉,
却有朦胧的人群,靠近树根.
早已慢慢地接受了你的丰功。
他们已经溶化成虚空的一堆,
红红的泥土吸收了白白的同类,
生命的才华转进了花卉去舒放!
死者当年的习语、个人的风采、
各具一格的心窍,而今何在?
蛆虫织丝在原来涌泪的眼眶。
那些女子被撩拨而逗起的尖叫,
那些明眸皓齿,那些湿漉漉的睫毛,
喜欢玩火的那种迷人的酥胸,
相迎的嘴唇激起的满脸红晕.
最后的礼物,用手指招架的轻盈,
都归了尘土,还原为一场春梦。
而你,伟大的灵魂,可要个幻景
而又不带这里的澄碧和黄金
为肉眼造成的这种错觉的色彩?
你烟消云散可还会歌唱不息?
得!都完了!我存在也就有空隙,
神圣的焦躁也同样会永远不再。
瘦骨嶙峋而披金穿黑的“不朽”
戴着可憎的月桂冠冕的慰藉手,
就会把死亡幻变成慈母的怀抱,
美好的海市蜃楼,虔敬的把戏!
谁不会一眼看穿,谁会受欺——
看这副空骷髅,听这场永恒的玩笑!
深沉的父老,头脑里失去了住户,
身上负荷着那么些一铲铲泥土,
就是土地了,听不见我们走过,
真正的大饕,辩驳不倒的蠕虫
并不是为你们石板下长眠的大众,
它就靠生命而生活,它从不离开我!
爱情吗?也许是对我自己的憎恨?
它一副秘密的牙齿总跟我接近,
用什么名字来叫它都会适宜!
管它呢!它能瞧,能要,它能想,能碰,
它喜欢我的肉,它会追随我上床,
我活着就因为从属于它这点生机!
齐诺!残忍的齐诺!伊里亚齐诺!
你用一枚箭穿透了我的心窝,
尽管它抖动了,飞了,而又并不飞!
弦响使我生,箭到就使我丧命!
太阳啊!……灵魂承受了多重的龟影,
阿基利不动,尽管他用足了飞毛腿!
不,不!……起来!投入不断的未来!
我的身体啊,砸碎沉思的形态!
我的胸怀啊,畅饮风催的新生!
从大海发出的一股新鲜气息
还了我灵魂……啊,咸味的魄力!
奔赴海浪去,跑回来一身是劲!
对!赋予了谵狂天灾的大海,
斑斑的豹皮,绚丽的披肩上绽开
太阳的千百种,千百种诡奇的形象,
绝对的海蛇怪.为你的蓝肉所陶醉,
还在衔着你粼粼闪光的白龙尾,
搅起了表面像寂静的一片喧嚷。
风起,唯有努力生存!
天边的气流翻开又阖上了我的书,
波涛敢于从巉岩口溅沫飞迸!
飞去吧,令人眼花缭乱的书页!
迸裂吧,波浪!用漫天狂澜来打裂
这片有白帆啄食的平静的房顶。
法语原文
Le cimetière marin
Paul Valéry
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencee
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! Édifice dans l'ame,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!
Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir
L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi! Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié
O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!
Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse
Une étincelle y pense à mes absents
Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!
Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!
Ici venu, l'avenir est paresse
L'insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair
Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement
Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant!
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement
Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières
La larve file où se formaient les pleurs
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!
Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici
Chanterez-vous quand serez vaporeuse
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!
Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!
Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!
Amour, peut-être, ou de moi-même haine
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir!
Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!
Non, non! Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant
Oui! grande mer de delires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil
Le vent se lève! il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux rejouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!
作者简介
保尔·瓦雷里(Paul Valery,1871~1945),法国象征派大师,法兰西学院院士。保尔·瓦雷里在大学时代便突现出他的诗歌天赋,当时就有报纸预言:“他的名字将在人们的口头传颂。”但在结束法学院的学业,获得法学士学位的前后,一种柏拉图式的清心寡欲情绪控制了他。
1892年9月他同家人前往热那亚度假,在一个暴风雨交加的“可怕的夜晚”,他决定放弃诗歌和爱情,献身于“纯粹的和无私的知识。”在其后的二十多年,瓦雷里在国防部、哈瓦斯通讯社等处工作,但求知和深思的习惯,已成为他的生命根源了。
经典文段
最后的礼物,用手指招架的轻盈,都归了尘土,还原为一场春梦。
起来!投入不断的未来! 我的身体啊!砸碎沉思的形态! 我的胸怀啊,畅饮风催的新生!
起风了!……只有试着活下去一条路! 天边的气流翻开又合上了我的书,波涛敢于从巉岩口溅沫飞迸!
纵有疾风起,人生不言弃
正常翻译:起风了,唯有努力前行。
文艺点的说法:纵有疾风起,人生不言弃。
出自法国诗人保罗·瓦雷里的著作《海滨墓园》中的一句诗。
日本动画导演宫崎骏2013年动画**《起风了》,主题思想“唯有努力试着生存(いざ 生きめやも)”──出自于堀辰雄的小说《风吹了》中,引用法国诗人保罗·瓦勒里的《海滨墓园》。
扩展资料:
法语原文
Le cimetière marin
Paul Valéry
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencee
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir
Stable trésor, temple simple à Minerve,
Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi
Tant de sommeil sous une voile de flamme,
O mon silence! Édifice dans l'ame,
Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!
Temple du Temps, qu'un seul soupir résume,
À ce point pur je monte et m'accoutume,
Tout entouré de mon regard marin;
Et comme aux dieux mon offrande suprême,
La scintillation sereine sème
Sur l'altitude un dédain souverain
Comme le fruit se fond en jouissance,
Comme en délice il change son absence
Dans une bouche où sa forme se meurt,
Je hume ici ma future fumée,
Et le ciel chante à l'âme consumée
Le changement des rives en rumeur
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
Oisiveté, mais pleine de pouvoir,
Je m'abandonne à ce brillant espace,
Sur les maisons des morts mon ombre passe
Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir
L'âme exposée aux torches du solstice,
Je te soutiens, admirable justice
De la lumière aux armes sans pitié!
Je te tends pure à ta place première,
Regarde-toi! Mais rendre la lumière
Suppose d'ombre une morne moitié
O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!
Sais-tu, fausse captive des feuillages,
Golfe mangeur de ces maigres grillages,
Sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
Quel corps me traîne à sa fin paresseuse,
Quel front l'attire à cette terre osseuse
Une étincelle y pense à mes absents
Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière,
Fragment terrestre offert à la lumière,
Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux,
Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres;
La mer fidèle y dort sur mes tombeaux!
Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
Je pais longtemps, moutons mystérieux,
Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
Éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!
Ici venu, l'avenir est paresse
L'insecte net gratte la sécheresse;
Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air
A je ne sais quelle sévère essence
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
Et l'amertume est douce, et l'esprit clair
Les morts cachés sont bien dans cette terre
Qui les réchauffe et sèche leur mystère
Midi là-haut, Midi sans mouvement
En soi se pense et convient à soi-même
Tête complète et parfait diadème,
Je suis en toi le secret changement
Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
Sont le défaut de ton grand diamant!
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
Un peuple vague aux racines des arbres
A pris déjà ton parti lentement
Ils ont fondu dans une absence épaisse,
L'argile rouge a bu la blanche espèce,
Le don de vivre a passé dans les fleurs!
Où sont des morts les phrases familières,
L'art personnel, les âmes singulières
La larve file où se formaient les pleurs
Les cris aigus des filles chatouillées,
Les yeux, les dents, les paupières mouillées,
Le sein charmant qui joue avec le feu,
Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
Les derniers dons, les doigts qui les défendent,
Tout va sous terre et rentre dans le jeu!
Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici
Chanterez-vous quand serez vaporeuse
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi!
Maigre immortalité noire et dorée,
Consolatrice affreusement laurée,
Qui de la mort fais un sein maternel,
Le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connaît, et qui ne les refuse,
Ce crâne vide et ce rire éternel!
Pères profonds, têtes inhabitées,
Qui sous le poids de tant de pelletées,
Êtes la terre et confondez nos pas,
Le vrai rongeur, le ver irréfutable
N'est point pour vous qui dormez sous la table,
Il vit de vie, il ne me quitte pas!
Amour, peut-être, ou de moi-même haine
Sa dent secrète est de moi si prochaine
Que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche!
Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche,
À ce vivant je vis d'appartenir!
Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!
Non, non! Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant
Oui! grande mer de delires douée,
Peau de panthère et chlamyde trouée,
De mille et mille idoles du soleil,
Hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
Qui te remords l'étincelante queue
Dans un tumulte au silence pareil
Le vent se lève! il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux rejouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!
汉语翻译:
作者:保尔·瓦雷里
译者:卞之琳
这片平静的房顶上有白鸽荡漾。
它透过松林和坟丛,悸动而闪亮。
公正的“中午”在那里用火焰织成
大海,大海啊永远在重新开始!
多好的酬劳啊.经过了一番深思,
终得以放眼远眺神明的宁静!
微沫形成的钻石多到无数,
消耗着精细的闪电多深的功夫,
多深的安静俨然在交融创造!
太阳休息在万丈深渊的上空,
为一种永恒事业的纯粹劳动,
“时光”在闪烁,“梦想”就是悟道。
稳定的宝库,单纯的米奈芙神殿,
安静像山积,矜持为目所能见,
目空一切的海水啊,穿水的“眼睛”
守望着多沉的安眠在火幕底下,
我的沉默啊!……灵魂深处的大厦,
却只见万瓦镶成的金顶、房顶!
“时间”的神殿,总括为一声长叹,
我攀登,我适应这个纯粹的顶点,
环顾大海,不出我视野的边际,
作为我对神祇的最高的献供,
茫茫里宁穆的闪光,直向高空,
播送出一瞥凌驾乾坤的藐视。
正像果实融化而成了快慰,
正像它把消失换成了甘美
就凭它在一张嘴里的形体消亡,
我在此吸吮着我的未来的烟云,
而青天对我枯了形容的灵魂
歌唱着有形的涯岸变成了繁响。
美的天,真的天,看我多么会变!
经过了多大的倨傲,经过了多少年
离奇的闲散,尽管精力充沛,
我竟委身于这片光华的寥廓;
死者的住处上我的幽灵掠过,
驱使我随它的轻步,而踯躅,徘徊。
整个的灵魂暴露给夏至的火把,
我敢正视你,惊人的一片光华
放出的公正,不怕你无情的利箭!
我把称干干净净归还到原位,
你来自鉴吧!……而这样送回光辉,
也就将玄秘招回了幽深的一半。
啊,为了我自己,为我所独有,
靠近我的心,象近诗情的源头,
介乎空无所有和纯粹的行动,
我等待回声,来自内在的宏丽,
苦涩,阴沉而又嘹亮的水池,
震响灵魂里永远是再来的空洞。
知道吗,你这个为枝叶虚捕的海湾,
实际上吞噬着这些细瘦的铁栅,
任我闭眼也感到奥秘刺目,
是什么躯体拉我看懒散的收场,
是什么头脑引我访埋骨的地方?
一星光在那里想我不在的亲故。
充满了无形的火焰,紧闭,圣洁,
这是献给光明的一片土地,
高架起一柱柱火炬,我喜欢这地点,
这里是金石交织,树影幢幢,
多少块大理石颤抖在多少个阴魂上;
忠实的大海倚我的坟丛而安眠。
出色的忠犬,把偶像崇拜者赶跑!
让我,孤独者,带着牧羊人笑貌,
悠然在这里放牧神秘的绵羊——
我这些宁静的坟墓,白碑如林,
赶走那些小心翼翼的鸽群.
那些好奇的天使、空浮的梦想!
人来了,未来却是充满了懒意,
干脆的蝉声擦刮着干燥的土地;
一切都烧了,毁了,化为灰烬,
转化为什么样一种纯粹的精华……
为烟消云散所陶醉,生命无涯,
苦味变成了甜味,神志清明。
死者埋藏在坟茔里安然休息,
受土地重温,烤干了身上的神秘。
高处的“正午”,纹丝不动的“正午”
由内而自我凝神,自我璀璨……
完善的头脑,十全十美的宝冠,
我是你里边秘密变化的因素。
你只有我一个担当你的恐惧!
我的后悔和拘束,我的疑虑,
就是你宏伟的宝石发生的裂缝!
但是啊,大理石底下夜色沉沉,
却有朦胧的人群,靠近树根.
早已慢慢地接受了你的丰功。
他们已经溶化成虚空的一堆,
红红的泥土吸收了白白的同类,
生命的才华转进了花卉去舒放!
死者当年的习语、个人的风采、
各具一格的心窍,而今何在?
蛆虫织丝在原来涌泪的眼眶。
那些女子被撩拨而逗起的尖叫,
那些明眸皓齿,那些湿漉漉的睫毛,
喜欢玩火的那种迷人的酥胸,
相迎的嘴唇激起的满脸红晕.
最后的礼物,用手指招架的轻盈,
都归了尘土,还原为一场春梦。
而你,伟大的灵魂,可要个幻景
而又不带这里的澄碧和黄金
为肉眼造成的这种错觉的色彩?
你烟消云散可还会歌唱不息?
得!都完了!我存在也就有空隙,
神圣的焦躁也同样会永远不再。
瘦骨嶙峋而披金穿黑的“不朽”
戴着可憎的月桂冠冕的慰藉手,
就会把死亡幻变成慈母的怀抱,
美好的海市蜃楼,虔敬的把戏!
谁不会一眼看穿,谁会受欺——
看这副空骷髅,听这场永恒的玩笑!
深沉的父老,头脑里失去了住户,
身上负荷着那么些一铲铲泥土,
就是土地了,听不见我们走过,
真正的大饕,辩驳不倒的蠕虫
并不是为你们石板下长眠的大众,
它就靠生命而生活,它从不离开我!
爱情吗?也许是对我自己的憎恨?
它一副秘密的牙齿总跟我接近,
用什么名字来叫它都会适宜!
管它呢!它能瞧,能要,它能想,能碰,
它喜欢我的肉,它会追随我上床,
我活着就因为从属于它这点生机!
齐诺!残忍的齐诺!伊里亚齐诺!
你用一枚箭穿透了我的心窝,
尽管它抖动了,飞了,而又并不飞!
弦响使我生,箭到就使我丧命!
太阳啊!……灵魂承受了多重的龟影,
阿基利不动,尽管他用足了飞毛腿!
不,不!……起来!投入不断的未来!
我的身体啊,砸碎沉思的形态!
我的胸怀啊,畅饮风催的新生!
从大海发出的一股新鲜气息
还了我灵魂……啊,咸味的魄力!
奔赴海浪去,跑回来一身是劲!
对!赋予了谵狂天灾的大海,
斑斑的豹皮,绚丽的披肩上绽开
太阳的千百种,千百种诡奇的形象,
绝对的海蛇怪.为你的蓝肉所陶醉,
还在衔着你粼粼闪光的白龙尾,
搅起了表面像寂静的一片喧嚷。
风起,唯有努力生存!
天边的气流翻开又阖上了我的书,
波涛敢于从巉岩口溅沫飞迸!
飞去吧,令人眼花缭乱的书页!
迸裂吧,波浪!用漫天狂澜来打裂
这片有白帆啄食的平静的房顶。
:海滨墓园
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